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L'iPhone et le photographe


Avec ce nouvel objet sophistiqué et invasif -le « photophone » et ses applications- qui se prête à la facilité et au raz-de-marée d'images que l'on sait, Jérôme Morel, par défi, joue en vrai photographe : voilà une belle leçon opposée au mitraillage compulsif et sans intention qui diffracte le réel à tout va.


Cela donne, en formats 12x12, comme un journal intime et tendre que l'on retrouverait après bien des années, négatifs endommagés, couleurs un peu fanées. Je pense aux années 68, à leur candeur hédoniste, à ce temps où nous allions nus pour un oui pour un non, revendiquant un naturel de bon sauvage. Jérôme Morel n'était pas né alors, mais son télescopage entre le high-tech et le suranné restitue la fraîcheur de ce temps-là.


Nicole Détourbe

 


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